Au risque de vous décevoir, il n’existe pas de définition universelle d'un matériau écologique. D’une personne à l’autre, et même d’un label à l’autre, on trouvera des visions très différentes. Pour autant, cela ne veut pas dire que l’un a raison et l’autre tort.
Alors, comment faire le tri et, surtout, comment savoir qu'on choisit un "bon" matériau ?
Déjà, si vous vous posez cette question, c’est que vous avez la volonté de construire de façon plus durable. Félicitations, c’est déjà formidable !
Dans cet article, nous vous proposons NOTRE grille de lecture par rapport aux matériaux durables. Celle que nous pratiquons à ce jour, forts de quelques belles années d’expérience.
Nous espérons qu’elle vous guidera dans votre démarche :)
Les matériaux admis comme "mauvais élèves"
Si la durabilité d’un matériau peut parfois prêter à discussion, certains matériaux sont unanimement reconnus comme ayant un impact désastreux sur l’environnement.
Parmi ceux-ci, on retrouve le ciment (7% des émissions de CO²) et les dérivés du polyuréthane (déchet chimique imputrescible). On retrouvera aussi des matériaux comme le béton, qui puisent dans des ressources rares, en pénurie ou non-renouvelables, en l'occurence le sable, utilisé massivement dans la construction.
Une fois ce constat posé, faut-il pour autant bannir ces matériaux de nos listes de courses ? Oui et non. Si vous avez le choix d’un autre matériau, alors oui, ceux-ci sont à éviter absolument.
Dans le cas contraire, ou lorsque ce matériau est le seul à offrir une solution technique valable, il en va différemment. L’essentiel est d’en user avec parcimonie.
L’écologie ou la volonté de "mieux" protéger notre planète
On sait maintenant ce qui n'est PAS écologique. Alors, qu’est-ce qui l'est ?
Google définit l'écologie comme :
"une doctrine visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection de ce dernier"
Un matériau écologique, c’est donc un matériau qui garantit un plus grand respect de l’environnement. Un matériau qui est mieux que celui qu’on trouve sur la majorité des chantiers.
Mais alors, il n’existe pas de matériau parfait ?
Oui et non.
Ce n'est pas nous qui dirons le contraire : il existe aujourd'hui une multitude de matériaux aux qualités exceptionnelles. Des matériaux plus sains et plus durables !
Néanmoins, une ressource utilisée reste une ressource utilisée. Et chaque ressource est précieuse. Dans cet ordre d’idée, le matériau parfait serait celui que l’on n’utilise pas car on laisserait l’environnement tranquille et intact. "Mieux", donc !
Alors, qu’est-ce qui est mieux ? Excellente question ! C’est ici que nous, Natmatiens, faisons la distinction entre le "vrai mieux", le "mieux-eke" et le "faux mieux".
Le vrai 🆚 le faux 🆚 le faux vrai
Le "vrai mieux", ce sont les matériaux qui tendent vers la neutralité carbone et qui sont issus de productions engagées dans une démarche éco-consciente d’un point de vue de la fabrication, de l’utilisation et de la fin de vie.
Ce sont les matériaux que nous explorons et conseillons au quotidien !
Le "mieux-eke", ce sont les matériaux qui proposent une amélioration par rapport au choix "standard" mais sans que cela s’inscrive dans un engagement global. Une option à privilégier faute de mieux mais insuffisante en termes d'impact.
Le "faux mieux" relève du pur marketing, celui qui ne correspond à aucune réalité si ce n’est de surfer sur la vague "durabilité" dans le but de mieux vendre. C’est le fameux greenwaching mais il est, en général, relativement facile à détecter.
Ce qu'on recherche, c'est donc un engagement et la volonté de proposer un matériau neutre, voire bénéfique pour l'environnement. Il existe aujourd’hui des protocoles plus ou moins complexes pour calculer l'empreinte carbone des matériaux.
Ceci dit, un peu de bon sens vous permettra déjà de prendre la bonne direction !
Le bon sens de l’écologie
D’abord, on privilégie les matériaux peu transformés car qui dit transformation, dit consommation d’énergie. Ensuite, on s’oriente vers des matériaux de réemploi ou des matériaux à base de matières naturelles ou recyclées.
Pour les matériaux naturels, comme le biosourcé ou le géosourcé, on sera attentifs au choix des ressources, de préférence renouvelables ou abondantes. On se rappelle de l’exemple du sable !
Pour les matériaux recyclés, rappelons que le processus du recyclage passe par une transformation potentiellement énergivore. Ces matériaux restent néanmoins intéressants lorsqu’ils permettent d’éviter le "neuf" tout en évitant un déchet. Le sort des matériaux arrivés en fin de vie fait partie intégrante de l’économie circulaire !
Enfin, on encourage le circuit-court et on réduit le transport en préférant les filières locales.
Des matériaux durables pour toutes les situations
Qu’on se le dise, le critère écologique ne sera pas le seul à guider votre choix de matériau.
Il y aura aussi le budget, l’esthétique, les contraintes techniques, la facilité de mise en œuvre, les affinités de votre architecte ou de votre entrepreneur...
La bonne nouvelle ? Il y en a pour tous les goûts, tous les budgets et tous les niveaux de compétence !
Notre conseil, faites-vous conseiller, voire accompagner dans votre démarche. Pour en savoir plus sur nos formules d’accompagnement, faites un petit tour par ici 😉
Et pour terminer sur une petite citation : n’attendez-pas la perfection pour commencer quelque chose de bien 🌱